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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 23:36

tropeesConformément aux objectifs initiaux du projet de protection de l'Etang du Moulin qui consistait notemment à essaimer une pisciculture extensive intégrant les dimensions écologie, économiques et sociales (voir cet article), le projet mené à Insviller sur l’étang du Moulin  a fait l’objet d’une campagne de communication de grande envergure en 2012.

 

La campagne a débuté par l'opération "changeons de point de vue sur l’eau" de l’Agence de l'Eau Rhin-Meuse avec des publications dans plusieurs journaux nationaux. Le projet a également été présenté aux Assises Nationales du Développement Durable à Toulouse en octobre 2011 ainsi qu'à une assemblée d'élus à l’Association des Maires de France à Paris dans le cadre du Forum Mondial de l’Eau à Paris en février 2012.


Localement, le site a fait l'objet d'une inauguration et nombreuses visites à l'attention du grand public et des scolaires.

 

Aujourd'hui, le projet fait partie des 12 candidatures nominées pour les Trophées de l’Eau 2012 dont les lauréats seront élus à part égale par les internautes et un jury en novembre 2012. Cette nomination va présenter le projet à travers la diffusion de plus de 400 spots radio ou télévisés dans les semaines à venir (France Bleue, Virgin, Top music, etc.), avant la cérémonie qui se déroulera le 17 novembre à l'Arsenal à Metz.

 

Vous pouvez voir le reportage et surtout voter sur le lien suivant :

http://www.lestropheesdeleau.fr/interet-general/un-village-lorrain-au-secours-de-son-patrimoine-eau.html

 

ARTICLE-PRESSE-LES-TROPHEES-DE-L-EAU-2012.jpeg

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 15:58

Dans la continuité des actions menées en matière d'environnement pour la rénovation des bâtiments communaux ou encore la préservation des sites naturels, la candidature d'Insviller a été retenue par le Parc Naturel Régional de Lorraine (PNRL) pour intégrer une étude expérimentale sur l'aménagement différencié des espaces publics.

Depuis 2009, la plate-forme interrégionale des parcs de la Grande Région a initié une dynamique d’échanges et de conseils au sein des Parcs Régionaux de France, du Luxembourg, de Belgique et d’Allemagne. Dans le cadre de cette coopération transfrontalière et avec l’appui de la FREDON Lorraine, le PNRL avait lancé un appel à candidature pour conduire, en 2011, une étude expérimentale sur 5 communes de son territoire afin d’établir une méthodologie d’intervention en faveur de la gestion et l’aménagement écologiques des communes de moins de 2000 habitants.

Ces études réalisées sur les communes de Troyon, Jaulny, Ancy-sur-Moselle, Insviller et Avricourt, comprend un diagnostic, des recommandations techniques, des propositions d’aménagement et un programme d’intervention adapté à chacune des communes. A partir des résultats de l’étude, un guide méthodologique a été élaboré afin de sensibiliser l’ensemble des communes du territoire du Parc à cette démarche et de leur mettre à disposition un outil d’aide à la décision adapté aux problématiques de gestion et d’aménagement des espaces publics de petites communes. Pour chacune des communes, des propositions concrètes ont été faites afin de ne plus utiliser de produits chimiques pour entretenir certains espaces, d’embellir la commune et de favoriser la biodiversité au cœur du village.

Sur la commune d’Insviller il est proposé de remplacer le désherbage chimique des caniveaux, qui sont des zones où le risque de transferts des produits phytosanitaires dans les eaux de ruissellements est majeur, par un balayage mécanique régulier notamment au printemps afin d’éviter les dépôts de terres favorables à l’installation des mauvaises herbes. Des massifs de fleurs locales nécessitant peu d'entretien et favorables aux insectes de la région et à la biodiversité, semées aux entrées de villages seraient l’occasion à la fois d’embellir le village mais également de reconquérir certains espaces délaissés. Enfin le réaménagement du cimetière et le traitement des interstices entre les tombes devrait permettre de minimiser durablement son entretien tout en lui conservant son caractère patrimonial.

esp-publics-insviler.jpg

Ces semis et ces plantations à vocation « écologiques » seront également réalisés à titre expérimental grâce au soutien de l’Agence de l’Eau Rhin Meuse et au partenariat engagé entre la Fédération des Parcs naturels régionaux de France et des produits Naturen. Disposant désormais d'un plan cohérent d'aménagement et d'embellissement des espaces publics dans un souci de respect de la qualité de l'eau, le matériel nécessaire (balayeuse, desheurbeur thermique...) pourra, de plus, faire l'objet de subentions d'un taux atteignant 80 % par l'Agence de l'eau.

Il reste désormais à favoriser l'appropriation du projet par le Conseil municipal et les Insvillerois. Pour celà, une conférence sera organisée pour présenter la démarche et découvrir les deux expositions : « Se passer des pesticides c’est possible ! » et « Objectif zéro pesticide dans nos jardins ».

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 15:56

invit_inauguration_insviller.jpg

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 00:49

sites_naturel_insviller_2011.jpglegende.jpg

 

Historique des protections

1998, prairie de la Kohlmatt, 11,76 ha protégés par bail rural et bail emphytéotique
1998 à 2006, Ancien Canal des Salines, 3,03 ha protégés par bail rural et bail emphytéotique
2007, prairies du Hammelberg et Willebach, 7,51 ha protégés par acquisition CSL
2010, prairie de la Bruchmatt auf dem Kehlberg, 12 ha Prairie Lauréate du premier concours agricole des prairies fleuries
2010, prairies et étang du moulin, 74 ha protégés par acquisition communale en vue de la gestion du site et de la création d'une pisciculture extensive bio
2011, prairie du Roth Hugel et de la Breitmatt, 38 ha acquis par le CSL suite à l'arrêt de l'exploitation de Joseph Saint-Eve
2011, prairie Auf den Rothen Baum 3,2 ha convention de gestion privée avec Jean-Paul Hoerner
 
Chacun des sites naturels protégés communaux ou privés d'Insviller, est d'intérêt à minima régional. Ils totalisent une superficie de 149,5 ha soit près de 18 ha du ban communal. Insviller est désormais l'une des communes où le patrimoine naturel et les zones humides sont les mieux préservés de Lorraine par leur superficie. Les protections ont été mises en oeuvre dans un souci du respect des enjeux sociaux-économiques des terrains et de concertation avec les usagers.

 

Les sites bénéficient de l'expertise scientifique du Conservatoire des Sites Lorrains et d'une gestion agricole extensive réalisée par les agriculteurs d'Insviller qui ont accepté les cahier des charges parfois contraignants (fauche tardive, pas de produits de traitement, etc.). Les exploitant ont accepté de contractualiser des Mesures Agri Environnementales sur l'intégralité des prairies d'Insviller. L'étang d'Insviller est en cours de conversion en pisciculture biologique.


Une chose est désormais certaine, la concertation entre élus, naturalistes et exploitants agricoles d'Insviller permettra de conserver encore quelques siècles l'image de notre beau village perdu au coeur des prairies marais et étangs de vallée de l'Albe. Cette démarche fait aujourd'hui mentir Louis Benoît, historien amoureux d'Insviller au 19è s et illustrateur de l'album du Grunhoff lorsqu'il disait de manière pourtant lucide " Ces albums seront curieux à regarder dans quelques années quand l'industrie moderne aura tout métamorphosé ". Il n'y a jamais de fatalité...

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 01:52

Roten_baum_insviller.jpgLors de l'acquisition par le CSL de la prairie du Hammelberg en 2007 dans le cadre des mesures compensatoires de la ligne Vigy-Marlenheim (cliquez pour voir l'article), une parcelle de 40 ares était cultivée. Considérant qu'un retour à l'herbe n'aurait pas permis de rendre son caractère patrimonial à la parcelle, Jean-Paul Hoerner a accepté de signer un convention de gestion écologique de 15 ans pourtant sur les 3,2 ha de sa plus belle prairie "auf dem roten Baum" en échange du maintien en culture des 40 ares. Le programme de gestion des praries d'intérêt européen est désormais connu : pas de mise en culture, fauche tardive et pas d'engrais.

 

Il est à noter que l'échange de bons procédés est bien plus engageant pour l'agriculteur que pour le CSL (40 ares contre 3,2 ha), ce qui démontre une réelle volonté de préservation du patrimoine naturel de la part de l'exploitant.

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 22:56

Mettre fin à une exploitation agricole est toujours un moment délicat. A l'heure de la retraite, Joseph Saint-Eve a fait de choix de revendre ses terres parmi lesquelles, plus de 26 ha de prairies et 12 ha de terres cultivées. La commune d'Insviller était par ailleurs propriétaire de 12 ha supplémentaires exploitées par Joseph.


succise_molinie_insviller.JPGDes inventaires botaniques réalisés sur les parcelles exploitées par Joseph ont révélé des prairies humides oligotrophes à Molinie et Succise des prés, habitat d'intérêt européen issus de plusieurs décennies de pratiques agricoles extensives. Le Conseil Scientifique Régional de Protection de la Nature (CSRPN) a été saisi pour statuer sur l'avenir de ces prairies. Ce dernier a délibéré en faveur de l’extension du périmètre de Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de la Kohlmatt justifiant ainsi une mise en protection des parcelles.

Afin de conserver le caractère patrimonial de ces prairies, Joseph Saint-Eve a accepté de vendre l'ensemble de ses terres à la SAFER en vue de leur mise en protection. Le Conservatoire des Sites Lorrains a acquis ces prairies avec les financements de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse et de la Région Lorraine. Parallèlement, le Conseil Municipal a accepté d'échanger ses prairies contre les terres cultivées nouvellement acquise par le CSL. L'ensemble des parcelles a été loué aux agriculteurs locaux moyennant le respect d'un cahier des charges préconisant la non mise en culture, une fauche tardive et l'absence d'engrais. En compensation de cette contrainte agricole, les agriculteurs ont pu contractualiser des Mesures Agri-Environnementales « prairies remarquables ».

prairie_steve_insviller_2011.jpgprairie steve insviller 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malgré les nombreux obstacles rencontrés pour mener à bien ce projet, on retiendra que :

  • le vendeur a vendu son exploitation à prix correct
  • 38 ha de prairies supplémentaires sont protégées à Insviller
  • la commune a échangé 12 ha de prairies patrimoniale contre 12 ha de terres cultivées 
  • la commune a réglé son problème récurent de vente d'herbe sur pied sur le Roter Hugel
  • les agriculteurs d'Insviller ont augmenté leur surface agricole utile pour un loyer modéré et bénéficient de mesures agri-environnementales durant 5 ans
  • Insviller ne manquera pas de foin durant les sècheresses

 

Voici un partenariat gagnant-gagnant entre intérêt agricole, intérêt public et intérêt écologique qui laisse enfin présager une ouverture nouvelle entre l'agriculture et la protection de la nature, et tant mieux ! Considérant que la France ne parviendra jamais à concurrencer l'agriculture hyper-intensive d'autres pays dont les produits inondent nos supermarchés, pourquoi ne pas imaginer un nouveau modèle d’agriculture respectueuse de la santé, de la terre, de la vie et de l'exploitant agricole ?

Prochaine étape : l'étang du Moulin.

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 03:04

hirondelle-3250--1280x768-.JPGLa croyance populaire lorraine veut que celui qui tue une hirondelle sera victime de malheurs. Heureusement, personne n'y trouverait le moindre intérêt puisque l'hirondelle préserve de la foudre et porte bonheur dans la maison qu'elle choisit pour construire son nid.

 

Pourtant les suivis des populations d'hirondelles accusaient une chute vertigineuse de leurs effectifs, de l'ordre de 40 % entre 1989 et 2001, si bien qu'elles sont protégées par la loi... Les menaces qui pèsent sur l'hirondelle sont en effet parfois plus insidieuses que la destruction directe : la disparition de leurs habitats de prédilection, prairies, marais et roselières... heureusement encore bien présents à Insviller. Mais à Insviller comme ailleurs, certains ont du mal à tolérer, sur les façades et dans les villages qui se doivent d'être "propres", les salissures occasionnées par nos fidèles hôtes annonciatrices du printemps.

 

hirondelle-3271--1280x768-.JPGLa mairie-école abrite, à elle seule, une vingtaine de nids forts accueillants pour les hirondelle après une migration trans-africaine de 10 000 km. Les désagréments qu'elles occasionnent par leurs fientes ont fait l'objet de plusieurs saisies du Conseil municipal. La municipalité a donc pris le problème au sérieux et employé les grands moyens. 

 

Samhirondelle-3281--1280x768-.JPGedi 14 mai 2011, René Muller, Antoine Muller, Emmanuel Patte, adjoints et Vincent Cordier, employé communal ont retroussé leurs manches pour installer un échafaudage et poser une goulotte afin de recueillir les fientes évitant ainsi la destruction des nids et en assurant la propreté des murs. L'aménagement est discret (voit photo de gauche) et les hirondelles ont rapidement repris le chemin de leur nid.

 

 La municipalité remercie Michel Klein pour avoir mis gracieusement le matériel nécessaire aux travaux (échafaudage, manitou, remorque...).

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 20:19

Beaucoup de gens s'interrogent sur le fait que l'Etang du Moulin, désormais propriété de la commune d'Insviller, ne soit pas en eau. Le choix de laisser l'étang à sec est délibéré malgré son aspect lunaire actuel.

 

etang-moulin_insviller_-assec.jpg

 

Les étangs de Lorraine sont des sites naturels remarquables mais également des lieux de production de poissons. Cependant le destin naturel d'un étang à long terme est l'atterrissement par envasement. Aussi, la gestion piscicole nécessite une période d'assec tous les 10 à 15 ans afin de permettre une bonne minéralisation des vases et la "digestion" des pollutions. Autrefois, les étangs étaient cultivés en période d'assec. On y plantait du chanvre ou encore de l'avoine afin d'exporter la matière organique. Pourtant, dans une logique de profit à court terme, l'étang du Moulin n'avait pas été mis en assec depuis plus de 30 ans. Il devenait urgent de le faire.

 

En attendant la nomination d'un nouvel exploitant piscicole, la période de transfert de propriété était donc idéale pour effectuer cet assec. Même si ce choix a des conséquences sur les populations d'oiseaux d'eau cette année, elle a un effet très positif à long terme quant à la gestion du milieu naturel et donc sa capacité d'accueil d'une faune et d'une flore ainsi que sur la qualité de l'eau indispensable à la pisciculture. Durant l'assec, l'étang du Moulin ne sera pas cultivé... une occasion d'étudier la flore d'assec rarement étudiée et qui pourrait révéler de belles surprises.

 

Conformément aux conditions de financement de l'étang des partenaires financiers (Agence de l'eau Rhin-Meuse, Région Lorraine et Conseil Général de la Moselle), l'étang sera loué au Conservatoire des Sites Lorrains en vue de l'élaboration du plan de gestion écologique. Le conservatoire le rétrocèdera à un pisciculteur moyennant le respect d'un cahier des charges. Le loyer sera reversé en intégralité à la commune. La gestion piscicole de l'étang intègrera des préconisations nécessaires à la restauration de l'intérêt biologique de l'étang après des années de production intensive, mais aussi pour une éventuelle conversion en exploitation bio. 

 

Etang_Moulin.jpgEn l'absence de références sur la pisciculture extensive bio, la municipalité d'Insviller et l'ENSAIA (École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires) ont initié, avec le soutien du Conseil Général, la réalisation d'une étude de faisabilité pour la conversion. La durée d'assec obligatoire est d'une année. L'étang ne sera donc pas remis en eau avant la fin de l'automne. En attendant, chacun pourra apprécier le silence sans les canons effaroucheurs à cormorans qui berçaient encore le village le mois dernier ...

 

Quoi qu'il en soit, avec ce projet, Insviller aura essuyé les plâtres en ouvrant une nouvelle vision de la pisciculture extensive Lorraine alliant intérêts écologiques, agricoles, économiques dans la gestion de son patrimoine communal. Gageons que cette initiative soit reprise par d'autres collectivités territoriales voisines...

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 21:22

Plan-zonage-2000.jpgLa carte communale est un document d’urbanisme qui délimite les secteurs de la commune où les permis de construire peuvent être délivrés et les zones naurelles. Elle peut élargir le périmètre constructible au-delà des parties actuellement urbanisées en interdisant la construction sur les autres secteurs.

 

La carte communale ne réglemente pas les modalités d’implantation sur les parcelles (types de constructions autorisées, densités, règles de recul, aspect des constructions, stationnement, espaces verts…). Ce sont les dispositions du règlement national d’urbanisme qui s’y appliquent. La carte communale respecte les principes du code de l’urbanisme, notamment les objectifs d’équilibre, de gestion économe de l’espace, de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale.

 

La carte communale permettra à la municipalité de préempter en faveur de l'acquisition de parcelles en vente en vue de les destiner à la construction d'habitations. 

 

La carte communale d'Insviller est désormais validée après consultation des habitant d'Insviller évitant ainsi un développement urbain anarchique du village.

 

Le document initié par la municipalité a été réalisé par le bureau d'études Lambert en partenariat avec le Conseil Général de la Moselle, l'Etat, les Bâtiments de France et le Parc Naturel Régional de Lorraine.

 

Télécharger le rapport

Télécharger le plan d'ensemble

Télécharger le plan de zonage

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 23:17

grafenweiherTout a commencé en juillet 2009 quand l'ancien propriétaire l'étang du Moulin, a mis son bien en vente. Promis à une dégradation certaine en tant qu'espace de loisir ou à un bien plus triste destin encore, la municipalité a retroussé ses manches pour proposer un projet d'acquisition exemplaire afin préserver les intérêts écologiques, agricoles et paysagers du site.

 

Un site naturel exceptionnel

 

Situé en tête de bassin versant de la vallée de l'Albe et figurant aux inventaires écologiques et paysagers nationaux et régionaux, l'étang du Moulin est un espace agricole qui présente un intérêt écologique remarquable avec, par exemple, la présence du Butor blongios, un héron quasi disparu de nos contrées, la fréquentation en nombre de la Rousserole turdoïde dans les roselières, ou encore la présence de la Rainette verte. L'étang présente également un rôle important pour la régulation des crues, le maintien du débit d'étiage des rivières et pour la préservation de la qualité de l'eau de notre territoire.

 

On nous croyait fous, pire encore, on ne croyait pas ça possible, pourtant...

 

Refusant de laisser son patrimoine dégénérer, la municipalité a sollicité directement Philippe Leroy, Président du Conseil Général de la Moselle, Daniel Béguin, vice-président de la Région Lorraine en charge de l'environnement ainsi que l'Agence de l'eau Rhin Meuse pour leur faire part de de son intention de faire l'acquisition de l'étang en vue de sa protection. La tâche menée avec la SAFER fut longue et complexe mais face au bien-fondé de la démarche, le projet a trouvé l'approbation des élus dans le cadre de la politique départementale des Espaces Naturels Sensibles, de la politique régionale "Biodiversité" et de la politique nationale de préservation des zones humides de l'Agence de l'eau pour un montant dépassant 2 000 000 €. En dehors de tout clivage politique, il s'agit de la toute première collaboration entre la Région et le Département pour un projet de protection de site naturel qui pourrait bien faire exemple (cf. protection de l'étang du Bischwald en Centre Mosellan en cour de réalisation sur l'exemple d'Insviller).

 

L'étang du moulin, propriété de la commune d'Insviller

 

La signature de l'acte de vente a eu lieu le 8 juillet 2010. L'entrée en pleine jouissance par la commune est prévue le 31 décembre 2010 à minuit.

 

Un projet expérimental à l'échelle européenne

 

La filière piscicole ne vit paradoxalement pas de beaux jours actuellement. Afin d'assurer une meilleure plue-value de la production piscicole tout en respectant l'intérêt écologique et agricole du site, la municipalité et ses partenaires envisagent un projet novateur : faire de l'étang du Moulin, la première pisciculture extensive  respectueuse de l'environnement (voire biologique) au niveau européen afin d'essemer ce savoir-faire sur l'ensemble de la profession piscicole.

 

Concilier préservation de la biodiversité, intérêts agricoles et historiques

 

Dans ce but, un cahier des charges de pisciculture biologique, actuellement inexistant pour cette activité, est en cours d'élaboration par l'ENSAIA (École Nationale Supérieure d'Agronomie et des Industries Alimentaires) pour les aspects agricoles et piscicoles. Le plan de gestion écologique sera confié au Conservatoire des Sites Lorrains à qui l'étang sera loué. Parallèlement, le Conseil Général de la Moselle étudie la possibilité de mise en oeuvre de mesures agri-environnementales sur le bassin versant de l'étang.

 

L'étang sera ensuite rétrocédé à un pisciculteur par l'intermédiaire de la SAFER moyennant le respect du cahier des charges agricole et écologique. Le loyer de la location de l'étang et ses annexes (maison d'habitation, laboratoire,  bassins et matériel d'exploitation) permettra d'amortir la part d'investissement communal à court terme et d'assurer l'entretien des infrastructures de pêche.

 

Un projet de développement rural respectueux de l'identité d'Insviller

 

Etang_Moulin.jpgLe projet dans son ensemble démontre qu'à Insviller, comme dans la plupart des communes rurales,  il est possible de concilier les intérêts écologiques et paysagers, agricoles, historiques et économiques dans un souci de développement territorial harmonieux et respectueux de l'identité du territoire.

 

Votre municipalité vous donnera rendez-vous très prochainement pour inaugurer l'étang du Moulin. En attendant, le site reste un espace sensible au dérangement et nous vous demandons de limiter au maximum la présence sur le site tant que le plan d'accueil du public n'est pas réalisé. Des animations seront proposées en attendant.

 

Pour en savoir plus sur l'étang du Moulin, cliquez sur ce lien pour découvrir un extrait de la présentation du site.

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