La croyance
populaire lorraine veut que celui qui tue une hirondelle sera victime de malheurs. Heureusement, personne n'y trouverait le moindre intérêt puisque l'hirondelle préserve de la foudre et porte
bonheur dans la maison qu'elle choisit pour construire son nid.
Pourtant les suivis des populations d'hirondelles accusaient une chute vertigineuse de leurs effectifs, de l'ordre de 40 % entre 1989 et 2001, si bien qu'elles sont protégées par la loi... Les menaces qui pèsent sur l'hirondelle sont en effet parfois plus insidieuses que la destruction directe : la disparition de leurs habitats de prédilection, prairies, marais et roselières... heureusement encore bien présents à Insviller. Mais à Insviller comme ailleurs, certains ont du mal à tolérer, sur les façades et dans les villages qui se doivent d'être "propres", les salissures occasionnées par nos fidèles hôtes annonciatrices du printemps.
La mairie-école
abrite, à elle seule, une vingtaine de nids forts accueillants pour les hirondelle après une migration trans-africaine de 10 000 km. Les désagréments qu'elles occasionnent par leurs fientes ont
fait l'objet de plusieurs saisies du Conseil municipal. La municipalité a donc pris le problème au sérieux et employé les grands moyens.
Samedi 14 mai
2011, René Muller, Antoine Muller, Emmanuel Patte, adjoints et Vincent Cordier, employé communal ont retroussé leurs manches pour installer un échafaudage et poser une goulotte afin de recueillir
les fientes évitant ainsi la destruction des nids et en assurant la propreté des murs. L'aménagement est discret (voit photo de gauche) et les hirondelles ont rapidement repris le chemin de leur
nid.
La municipalité remercie Michel Klein pour avoir mis gracieusement le matériel nécessaire aux travaux (échafaudage, manitou, remorque...).